Portrait

Johan, maraîcher en agriculture biologique à Buzon (65)

Issu d’une famille d’agriculteurs et après une carrière dans les travaux publics, Johan a choisi de donner un nouvel essor à sa vie professionnelle en devenant maraicher bio dans les Hautes-Pyrénées.

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La quarantaine passée, alors qu’il même une carrière dans les travaux publics, Johan envisage une reconversion dans le milieu agricole, qu’il connaît bien pour y avoir grandi.

C’est un licenciement, en 2016, qui sera le déclic pour mettre en œuvre ce projet.

Pompier volontaire à Rabastens-de-Bigorre, il entreprend la recherche d’une ferme dans les alentours, et acquiert une ferme de 6 hectares déjà agréée Biologique par les organismes certificateurs.

Il se lance alors dans un parcours de formations et de stages pour avoir la capacité à s’installer, et commence sa recherche de financement auprès de sa banque. Après 8 mois d’attente, un refus lui est signifié. Orienté par Pôle Emploi sur le forum « Entreprendre en Hautes Pyrénées » en novembre 2017 il vient à la rencontre des partenaires qui proposent des entretiens individuels, dont l’Adie.

« Mon expérience avec l’ADIE se résume en 2 mots : main tendue », Johan Maraîcher en agriculture biologique

Il expose sa situation à Cécile, bénévole ayant une expérience dans le crédit aux agriculteurs, qui lui conseille de revoir son plan de financement à la baisse, de revoir certains paramètres nécessaires à l’installation, et de se faire accompagner par l’association.

Écouté et rassuré de l’intérêt porté à son projet, Johan continue ses démarches. Il assiste aux ateliers de l’Adie chez Pôle emploi, établi un nouveau prévisionnel avec Cécile, et rencontre la conseillère Adie de l’agence de Tarbes.

En étalant dans le temps certaines mises en culture et en optant pour de l’occasion ou de la récupération, Johan abaisse son plan de financement de 40000 à 15000 euros. Avec le soutien de l’Adie et d’Initiative Pyrénées, il parvient à réunir la somme.

En début d’année 2018, il s’installe et met en culture 1 hectare, grâce au financement des serres, matériel d’irrigation et autres.

Après une bonne saison d’été, l’automne est plus compliqué mais l’hiver s’annonce très bon. De nombreux marchés se sont ouverts : Terra Alter épicerie Bio à Marciac, les restaurants Le 65 et Le tempo à Tarbes et des épiceries sur Tarbes dont l’Épicerie Sociale du CCAS.

Aujourd’hui l’activité est installée, et Johan est à la recherche de nouveaux partenaires et soutiens financiers pour continuer à se développer, et il est optimiste et serein pour l’avenir. Il continue de se faire accompagner dans la poursuite de son projet.

Il est fier d’avoir tenu bon, et persisté pour mener à bien son projet malgré le découragement des banques. Sa ferme « Lou Cazalas » est pour lui un gagne-pain, un développement personnel, un lien à la terre et un style de vie.

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