Portrait

Magali, ambassadrice de la cuisine créole réunionnaise

Cette native de Lille a découvert la cuisine réunionnaise dans le Midi, où elle s’est retrouvée au chômage avant de créer son foodtruck.

Durée de lecture : 5 minutes

Rien a priori ne destinait Magali à devenir une ambassadrice culinaire de cette île de l’Océan indien dans le sud de la France. Native de Lille, elle commence sa carrière comme comptable et assistante de direction. Mais elle a toujours rêvé de suivre le modèle de sa mère, chef d’entreprise et indépendante. Alors elle décide de changer de vie pour se lancer une première fois dans le monde de l’entrepreneuriat, en ouvrant une crêperie, snack, salon de thé.

Mais suite à une séparation conflictuelle, son entreprise est liquidée après quelques années. Magali doit alors faire face à de sérieux problèmes financiers.

Puis une rencontre avec un Réunionnais permet de donner un nouveau sens à sa vie. Avec lui, elle découvre la culture de son « petit caillou volcanique » et la cuisine créole. Nous sommes en 2013. Magali apprend tout de son ami, vit un vrai moment d’évasion sans savoir qu’elle va en faire son activité.

« Ma plus grande récompense, c’est l’indépendance ! »

Magali est au chômage lorsque lui vient l’idée de la case créole ambulante, où elle pourrait cuisiner et servir samoussas, bonbon piment, cari et autres spécialités réunionnaises. Elle fait appel à l’Adie d’Aix-en-Provence pour l’aider à monter et financer son projet. Accompagnée par Marion, sa conseillère Adie, elle crée Douce Heure des Mets en décembre 2013 à Saint-Cannat, dans la banlieue aixoise. Elle fait partie des 5 premiers foodtrucks de la région.

Elle commence avec un foodtruck décoré en case créole qui stationne le midi en semaine dans plusieurs zones d’activité, sur un emplacement différent chaque jour. Enfant, Magali a été bercée avec l’idée qu’une femme pour aller loin, doit travailler deux fois plus qu’un homme. Aujourd’hui, deux foodtrucks tournent tout le temps, matin, soir et week-ends en attendant le 3ème l’année prochaine. A travers son activité, Magali crée du lien social, redynamise des petits villages le temps d’une soirée, rassemble autour de plats traditionnels, reste à l’écoute des anecdotes de chacun et fait découvrir une culture qui lui tient à cœur.

Mais Magali ne compte pas s’en arrêter là. Elle prépare pour la rentrée un local aux couleurs du Petit caillou pour organiser des soirées créoles réunionnaises à Plan de Campagne. Elle est déjà très sollicitée et ce projet est attendu avec impatience. Elle souhaite également développer le côté traiteur de son activité pour des évènements privés et professionnels en proposant d’une part les plats traditionnels et d’autre part un travail des mêmes produits de base pour un résultat de présentation semi-gastronomique adapté à des occasions exceptionnelles.

Et parce que l’expérience de Magali est un modèle, elle a été sollicitée par Pole emploi et la Chambre des métiers pour animer des formations auprès des personnes qui souhaitent s’installer en food trucks, dans le cadre de son association de Food trucks régionale « Quali Truck ».

Pour elle, toutes ces activités ne sont pas synonymes de travail, car elle aime ce qu’elle fait et a trouvé la source de son épanouissement personnel.

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